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Des nouvelles du conseil municipal du 24 février 2021 que vous ne lirez pas dans la presse …
3 mars, par Atelier de gauche — Conseil municipal de Beaumont, conseil municipal du 24 février 2021Tout d’abord quelques remarques sur le bulletin municipal que nous (groupe Uni.e.s pour Beaumont) avons formulées :
- A propos de la charte éthique des élus du conseil municipal de Beaumont, la formulation dans l’article du bulletin p.14 laisse penser que celle-ci a été signée par les élus et qu’elle a été approuvée au conseil municipal du 9 décembre. Or, il n’en est rien !
Comme écrit dans le procès verbal dudit conseil approuvé à l’unanimité le 27 janvier et que tout le monde peut consulter, la charte a été soumise au vote après que M. le Maire ait déclaré : « […] sous ces deux conditions : suppression du libellé actuel de l’alinéa n°14 qui sera remplacé par « organe régulateur » et […] délai de soumission de cet article n°14 à l’approbation du prochain conseil municipal » . Dans son intervention précédente, M. le Maire avait également dit que cet article n°14 devait être « travaillé par la commission qui a été mise en place et qui a travaillé sur le sujet et que nous nous donnions pour objectif de le voter au plus tard lors du prochain conseil municipal ».
Rien de tout cela n’a été fait à ce jour. Pourtant près de trois mois se sont écoulés et deux conseils municipaux se sont tenus !
Donc, si ce qui est écrit sous le titre « Engagement » n’est pas une fake-news, il n’en demeure pas moins que les imprécisions sont telles que le texte est très loin de la réalité : la charte n’a pas été approuvée dans les conditions fixées par M. le Maire, l’« organe régulateur » n’a jamais été travaillé, et il n’y a donc a fortiori aucun élu signataire à ce jour puisque la charte n’existe pas.
- A propos de la 5G, la majorité se félicite que le Conseil Municipal du 9 décembre ait « voté à l’unanimité un vœu demandant un moratoire sur la 5G, mais en omettant de préciser que ce vœu avait été présenté par notre groupe ! Gageons que si nous ne l’avions pas fait, aucun des deux autres groupes ne l’aurait fait.
Nous regrettons vivement qu’à la date de parution du bulletin, ce vœu n’ait toujours pas été transmis aux autorités compétentes, puisqu’il est écrit « [ce vœu] sera transmis aux autorités compétentes ».
Là encore, « vert » en apparence mais pas d’action !
- Dans son éditorial de ce même bulletin municipal, M. le Maire revient sur la mise en carence de notre commune, écrivant « ces derniers [ses prédécesseurs] n’ont effectivement pas su, pas pu ou pas souhaité réaliser un nombre suffisant de logements ». Coupable omission : il s’agit d’un manque de logements sociaux ! Et pas de logements quelconques…
Il ajoute « Je regrette en ce sens que le précédent Conseil Municipal n’ait jamais été explicitement et très officiellement informé de la situation ». Voudrait-il faire oublier qu’il était premier adjoint, président du groupe majoritaire, et qu’il a voté toutes les décisions jusqu’à trois mois du premier tour ?
Conseil municipal du 24 février 2021 :
- Venons en au Rapport d’ Orientation Budgétaire qui nous a été présenté.
Fidèle à ce que M. le Maire a défendu pendant les 6 dernières années, lui-même et sa majorité fondent leurs orientations budgétaires sur une présentation de la situation économique et sociale qui, non seulement, ne prend pas en compte la crise climatique et l’urgence écologique, mais dans laquelle il n’y a pas non plus, la moindre analyse de l’impact de la crise sanitaire à quel que niveau que ce soit, international, national, communal ou métropolitain.
La majorité réussit le tour de force de produire un document de 20 pages sur ses orientations budgétaires, certaines pour les 5 ans à venir, sans écrire une seule fois le mot « écologie ». Il est tout juste fait mention d’un « verdissement » de l’économie lorsque est évoqué le plan de relance gouvernemental. Sans doute parce qu’ils n’ont pas trouvé de terme plus péjoratif.
De même, dans la présentation du contexte sont passés sous silence deux éléments qui vont nécessairement impacter très fortement tous les choix d’investissements :
Tout d’abord la mise en carence de notre commune. Comme pour le terme « écologie », M. le Maire et sa majorité doivent éprouver une aversion pour les termes « logements sociaux ». En effet ceux-ci ne figurent pas une seule fois dans les 20 pages du document ! Espérons qu’ils en impulseront et soutiendront la construction même s’ils n’en parlent pas. Nous y serons particulièrement attentifs.
- Ensuite le Plan d’ Aménagement et de Développement Durable dont nous avons débattu lors du précédent Conseil Municipal et auquel M. le Maire consacre deux pages dans le bulletin municipal. Une explication ? Dans celui-ci il est clairement précisé qu’il faudra « assurer la création de logements sociaux » !
La majorité a décidé de réaliser de nombreux investissements, et il faut s’en réjouir après les six années d’immobilisme que nous venons de subir. Elle envisage en effet de faire passer l’endettement de la commune d’environ 4 M€ fin 2020 à 5,1 M€ fin 2025, mais un peu honteusement en annonçant une « modération de l’endettement ».
Or l’endettement est une source de financement normale d’une collectivité. Il est tout simplement destiné à répartir la charge que constitue la réalisation d’un équipement sur plusieurs exercices, c’est à dire sur plusieurs générations qui bénéficient de l’équipement.
Nous serons extrêmement vigilants sur la nature de ces investissements car certains apparaissent très discutables, mais aussi sur les emprunts à venir. En effet, aucune prospective sur l’évolution des dépenses et des recettes de fonctionnement, donc sur la capacité de remboursement de notre commune, ne nous a été communiquée.
Nous reviendrons plus en détail sur ces projets lorsque le budget primitif nous aura été présenté.
François Ulrich
Conseiller municipal
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Privatisation de l’Office National des Forêts (ONF) : un désastre écologique et social
1er mars, par Atelier de gauche — Ecologie, Société et écologie, Privatisation de l’Office National des Forêts (ONF)vendredi 26 février
En 2020, l’association Canopée , membre de la fédération des Amis de la Terre, alertait sur les risques de privatisation de l’ONF (Office Nationale des Forêts) qui risquait de dégrader fortement les conditions de travail des agents forestiers et qui annonçait aussi des licenciements. D’autre part, cette privatisation pouvait avoir des effets dramatiques sur la façon dont seraient entretenues les forêts en raison de la volonté croissante du directeur général de réaliser des profits.
L’ONF est un établissement public de la gestion des forêts publiques. Sa gestion se veut multifonctionnelle : production de bois, préservation de l’environnement et accueil du public. Une gestion qui nécessite donc des compétences multiples et une mise en place de moyens conséquents. L’importance de ces forêts est grande, représentant 25% de la surface forestière française, elles correspondent aux forêts anciennes préservées du Moyen-Âge et sont donc précieuses quant à la préservation du patrimoine naturel et des espèces animales y vivant. Mais la dualité entre production de bois et préservation de l’environnement finit par poser problème entre recherche de profit et lutte contre le changement climatique.
En 2020, plusieurs annonces de la part du gouvernement et du directeur général, Bertrand Munch, vont faire l’effet d’une douche froide aux agents forestiers.
– Une première annonce la modification du code forestier qui invite à « généraliser l’accès des personnels sous contrat de droit privé à l’ensemble des métiers et fonctions de l’établissement ».
– Quelques jours plus tard, la loi ASAP est validée par le Conseil des ministres et modifie directement le code forestier en encourageant le recrutement de salariés de droit privé.
Or, c’est en généralisant le statut de contractuel et en diminuant le nombre de personnes siégeant au conseil d’administration que cela permet de légaliser des pratiques prohibées aux salariés du privé, comme les missions de police de l’environnement.
Mais ces mesures ont un objectif financier bien connu du gouvernement : réaliser des économies. Cette privatisation permet d’abaisser les coûts de fonctionnement, sachant qu’un fonctionnaire « coûte » 20% de plus qu’un contractuel. Une bonne façon de multiplier les emplois précaires et de tuer à la tâche des milliers de personnes pour être payé une bouchée de pain. Ces mesures représentent aussi un mépris envers l’expérience des agents de l’ONF et de leurs compétences. Mais aussi de leur indépendance.
D’un autre point de vue, le directeur général signalait un autre objectif dans sa missive : sa volonté de réaliser des profits en développant les activités commerciales pour optimiser les recettes. En parallèle, on néglige les moyens mis en place pour les bonnes conditions de travail des agents forestiers afin de réaliser des profits : “L’agent forestier n’est plus doté des moyens ni de la structure pour assurer ses priorités comme l’adaptation des écosystèmes et le maintien du couvert forestier” constate Frédéric Bedel, Doyen de la Faculté des Sciences & Sciences de l’Ingénieur. Un constat qui se remarque dans d’autres secteurs : au manque de moyens on fait des économies tout en optimisant les activités afin de réaliser des profits.
Ces moyens sont pourtant nécessaires. Un rapport sur l’état de l’environnement en France (2019), montre que l’état de conservation des forêts françaises est mauvais : ce rapport estime que 32% des forêts sont dans un état défavorable mauvais et 45% dans un état défavorable. Sans compter le risque préoccupant d’extinction de certaines espèces. L’exploitation actuelle des forêts ne s’accorde pas avec les impératifs écologiques : l’ONF produit 40% du bois en France, sur 25% de la surface forestière. Mais encore faut-il réaliser cette exploitation de façon correcte.
Cette privatisation et gestion productiviste des forêts met à mal les compétences des agents forestiers : Bernard Debargue, membre de l’association les veilleurs de la forêt de Compiègne, explique que l’état de la forêt de Compiègne est mis à mal : « comme si on avait massacré, littéralement, balafré la forêt ». Ces coupes d’arbres traduisent le dépérissement rapide des arbres. Des dépérissements qui peuvent être causés, à première vue, par l’âge des arbres, le changement climatique, les dégâts causés par les hannetons… Or beaucoup d’habitants pensent qu’il existe une autre raison : la situation économique de l’ONF qui ne donne pas assez de moyens aux agents pour réaliser correctement leur travail. Un habitant explique que les bûcherons laissent des chantiers “immondes” derrière eux. Or, une coupe d’arbre mal effectuée détruit le sol et nuit au reste du peuplement forestier.
Les exigences de rentabilités impactent donc fortement le service public dans son ensemble de manière générale, mais aussi l’ONF.
Finalement, en 20 ans ce sont 5000 postes perdus à l’ONF avec 1200 pertes de postes ETP (Equivalent Temps Plein) depuis 2016. Sans compter le rétablissement de la suppression de 95 postes prévue par le projet de loi de finances et des 500 autres prévus par le contrat État-ONF d’ici 5 ans.
Par ailleurs, le projet de privatisation de l’ONF avance bien : depuis 2020 on recense 40% des employés dans le droit privé. Les employés de l’ONF alertent aussi sur le danger de la filialisation vers laquelle les activités de l’ONF glisseraient (Arbre conseil, Ateliers bois, Grands comptes…). Les postes en vue d’être supprimés iraient vers la filiale. Plusieurs syndicats demandent ainsi que les personnels filialisés puissent revenir à l’ONF.
Alors que l’accélération du réchauffement climatique perdure, la préservation des forêts et le travail autour de cette tâche vont devenir de plus en plus importants et vont nécessiter de plus en plus de moyens. Pourtant aucun des enjeux environnementaux et sociaux ne sont pris en compte par le gouvernement et la direction de l’ONF. En réalité, cette privatisation ne concerne pas seulement l’office. C’est une dynamique plus large qui met à mal la sécurité des postes des fonctionnaires.
Il apparaît donc urgent d’exiger l’interdiction des licenciements des agents forestiers et de la privatisation subite par l’ONF.
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Mercredi 24 février : conseil municipal de Beaumont.
20 février, par Atelier de gaucheLe conseil municipal de Beaumont se déroulera le mercredi 24 février.
Compte tenu du couvre-feu, il n’y aura pas de public. Mais lors des questions diverses, le groupe « Uni.e.s pour Beaumont » et en particulier, un des représentants de l’Atelier de gauche – François Ulrich – peut être le porte-parole de vos interrogations ou vos inquiétudes.
Pour toute interrogation ou inquiétude, adressez un mail à atelierdegauche@gmail.com
L’ordre du jour :
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Islamo-gauchisme ? Les dynamiques de la haine et de la fragmentation sont à l’œuvre.
18 février, par Atelier de gauche — Billet d'humeur, Islamo-gauchisme?http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/
Voici quelques temps que le terme « islamo-gauchisme » sort de la bouche de nos gouvernants.
Mais quel est ce thème si barbare, qui est visé par ce terme par nos gouvernants ?
Autrefois utilisée par la frange d’extrême-droite, l’expression « islamo-gauchiste » vise à discréditer les partisans d’une laïcité d’ouverture et ceux qui refusent d’instrumentaliser l’idée républicaine et universaliste de laïcité pour stigmatiser particulièrement une religion, et surtout ceux qui par leurs pratiques, leurs croyances, ou simplement par leurs origines, lui sont associés: les musulmans, et derrière eux, les étrangers un peu « basanés ».
Comment ne pas voir que la paranoïa et les campagnes médiatiques contre les manifestations visibles de la religion musulmane renvoient essentiellement à une phobie xénophobe, à une volonté de déplacer les enjeux de la question sociale vers la question religieuse, raciale, ou communautaire, en semant des graines de conflit qui font le jeu des extrémistes islamistes?.
Cela ne posait en réalité pas de problème quand seule Marine Le Pen et ses acolytes l’utilisaient.
Il est devenu beaucoup plus problématique quand le gouvernement à commencé à l’utiliser.
Vous savez, le gouvernement d’Emmanuel Macron, élu pour faire barrage à l’extrême droite…
Quel magnifique barrage, aussi solide que la ligne Maginot l’était en 40.
Car si le terme « islamo-gauchisme » est devenu monnaie courante dans la France de 2021, un autre terme l’était tout autant dans les années 30, le « judéo-bolchévisme », qui nommait celles et ceux qui protégeaient et soutenaient les juifs, ou encore les juifs, en partie communistes, comme les communistes, réputés inspirés par les juifs.
Si le parallèle entre les années 30 et notre monde peut paraître excessif, la réalité est bien là, les dynamiques de la haine et de la fragmentation sont à l’œuvre.
Les conditions sont réunies: la crise politique dans laquelle la France est plongée élections après élections, une crise économique sans précédent depuis des années. Un sentiment d’abandon pour une jeunesse en perte de repère, la montée de propos autrefois réservés à une frange réactionnaire de la société et qui ne choquent même plus.
Mais heureusement, il n’est pas encore trop tard, d’ici un peu plus d’un an, les français seront appelés aux urnes pour élire le nouveau ou la nouvelle présidente de la République.
Et si pour le moment les médias aux mains de milliardaires nous vendent un second tour Macron/Le Pen, c’est le pouvoir des urnes qui décidera en dernier ressort et le choix ne sera et ne devra pas êtres fait par eux mais par nous, citoyens de France. Nous, citoyens du pays des Lumières.
Alors aujourd’hui, construisons ensemble la France de demain, loin des fachos, loin des réacs, loin de celles et ceux qui veulent détruire la France, son histoire et sa culture.Et comme le disait si bien Karl Marx, « prolétaires de tous les pays unissez-vous ! »
Enzo de Gregorio
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Lutte contre le projet Hercule : prise du Barrage de BORT LES ORGUES pour défendre le service public de l’électricité et du gaz.(2)
17 février, par Atelier de gauche10 févr. 2021
Non à la privatisation des barrages
Reprise en main de l’outil de travail et Forte mobilisation au barrage de Bort les Orgues des électriciens, gaziers et usagers, actifs et inactifs contre les projets de privatisation Hercule (côté Elec) et Clamadieu (côté gaz) et pour la nationalisation de tout le secteur de l’Energie
C’est la défense d’un service public de l’électricité et du gaz. C’est la lutte contre le projet HERCULE à EDF et CLAMADIEU à ENGIE.
La libéralisation du secteur n’a fait qu’augmenter les factures d’électricité et de gaz et augmenter la précarité énergétique. Le marché de l’énergie est une aberration qui prive des moyens d’investissement sur les moyens de production pilotables.
Le plan Hercule va accélérer la privatisation qui aura comme conséquences des augmentations importantes des factures, ne pas atteindre les objectifs bas carbone et la fragilisation du système énergétique.
L’énergie n’est pas une marchandise, c’est un bien de nécessité.
Le projet Hercule vise à privatiser les profits et nationaliser les pertes!
Une alternative existe au travers du Programme Progressiste de l’Énergie porté par la FNME-CGT avec en 1er lieu la nécessité de sortir l’électricité et le gaz du marché qui n’apporte qu’augmentation des factures aux usagers et précarité énergétique. L’énergie n’est pas une marchandise, c’est un bien de 1ère nécessité pour la vie et pour l’économie.
Pour mener à bien la lutte contre le réchauffement climatique, l’énergie est nécessairement un service public pour: · Réduire les inégalités, la suppression de la précarité énergétique par la gratuité des Kwh, · Construire un mix énergétique bas carbone, ·
Une efficacité et une performance énergétique renforcées, · Une répercussion faibles des coûts sur les usagers par la baisse de taxe, jusqu’à la suppression. Cela passe par la création de 2 EPIC (établissements publics à caractère industriel et commercial) pour l’électricité et le gaz avec des garanties collectives de haut niveau, avec le statut de l’énergéticien et un service commun aux 2 EPIC qui est sur le champ de l’efficacité énergétique au service des particuliers, des entreprises et des collectivités.
La mise en œuvre d’un service public nécessite une construction permanente entre citoyens, élus, entreprises, salariés et usagers. Pour cela sa gouvernance devra intégrer des représentants des citoyens et des collectivités locales.
Ce projet Site officiel du PPE (programme progressiste de l’énergie) de la FD: https://www.energie-servicepublic.com/
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