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Parti de Gauche (PG)
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Parcoursup ou la marchandisation sans vergogne de l’orientation
29 janvier, par Parti de Gauche — 6è République, Education, UniversitésLe Parti de Gauche dénonce à nouveau la procédure d’orientation des futurs bacheliers dans l’enseignement supérieur, Parcoursup. Ouverte le 20 janvier, la plateforme numérique va désormais rythmer un quotidien anxiogène pour les élèves et les familles, jusqu’au 11 mars pour la détermination et la saisie des vœux, jusqu’à la fin de l’été pour les résultats et l’affectation (ou la non affectation).
Nous en avions dénoncé le caractère intrinsèquement nocif dans une tribune parue le 30 août 2018 sur le site de Politis, intitulée « De quoi Parcoursup est-il le nom ? ».
Parmi les sept erreurs et autres malfaçons alors relevées, nous dénoncions la logique pernicieuse conduisant à la marchandisation de l’orientation. Les faits confirment hélas nos craintes. Les intérêts privés trouvent matière à rassasier leur appétit vorace de profits sonnants et trébuchants. Conseils, tests, bilans, coaching, entrevues, démarches plus ou moins clés en main, rédaction de documents, tout devient sans la moindre vergogne monnayable !
Avec Parcoursup, l’École s’éloigne encore davantage de l’idéal de la République, qui se voudrait pourtant démocratique, sociale, une et indivisible, laïque. Elle se rapproche au contraire d’un vaste casino relevant de la loi de la jungle, anxiogène et inégalitaire, caractéristique du projet de start up nation porté par la Macronie et illustré dans le secteur de l’éducation par la morgue du ministre Blanquer.
Le Parti de Gauche exige que l’orientation soit intégralement sortie des griffes de la marchandisation. Il milite pour un service public de l’orientation, avec des COPsy (conseillers d’orientation psychologues) en nombre suffisant et au plus près des élèves dans les établissements scolaires.
Francis DASPE, co-animateur de la Commission nationale Éducation du Parti de Gauche
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Liberté pour Leyla Güven. Macron et Hidalgo doivent agir !
31 décembre 2020, par Parti de Gauche — Europe & InternationalLeyla Güven, députée HDP ( Parti Démocratique des Peuples) et co-presidente du DTK (congrès social) a été arrêtée le 21 décembre et condamnée à 22 ans et trois mois de prison pour « terrorisme ». Tout ceci est bien sûr faux et infamant.
Ce qui gêne Erdogan, c’est qu’elle est le symbole de la lutte démocratique et qu’elle dénonce régulièrement les violations des droits et l’invasion du nord de la Syrie( Rojava) par l’armée turque.Elle est incarcérée dans une prison de haute sécurité de la province d’Elazığ depuis le 24 décembre.Toutes les règles judiciaires ont une fois de plus été piétinées contre cette grande dirigeante du mouvement démocratique sur laquelle le régime s’acharne.
En juin dernier, Leyla Güven avait déjà été arrêtée, révoquée son mandat de députée, puis libérée après trois jours de garde à vue.
Danielle Simonnet et Jean-Christophe Sellin, en délégation pour le Parti de Gauche et la France Insoumise, l’avaient rencontrée en janvier 2019 à Diyarbakir au moment de sa libération, après plusieurs semaines de grève de la faim pour alerter le monde sur l’isolement du leader kurde Abdullah Öcalan.
Nous l’avions retrouvée au congrès national du HDP à Ankara en février 2020( photo ci-jointe).La France doit agir pour exiger la libération de Leyla Güven, des dirigeants du HDP en prison, principale opposition au régime fasciste d’Erdogan et de l’ensemble des prisonniers politiques, comme vient de le faire très récemment la CEDH ( Commission Européenne des Droits de l’Homme).
De plus, Leyla Güven est citoyenne d’honneur de la Ville de Paris, sur proposition de notre camarade Danielle Simonnet en conseil de Paris. Alors que la Turquie d’Erdogan est l’agence officielle du djihadisme et du terrorisme, qu’attendent Macron et Hidalgo pour agir? -
Burkina Faso : Une synthèse de la conférence sur l’écosocialisme de Sankara
5 décembre 2020, par Pierre BOUTRY — Écosocialisme, Afrique, conférences« La lutte contre la dégradation de l’environnement est aussi une lutte anti-impérialiste » Thomas Sankara
Cette conférence se situe dans la perspective des assises sur l’écososcialisme que le PG souhaite organiser en 2021 et se veut à travers un retour d’expérience, une contribution à la réflexion et à l’approfondissement des thèses écosocialistes portées par le PG depuis quelques années.
Oris Bonhoulou et moi-même remercions chaleureusement Bruno Jaffré grand connaisseur du Burkina et biographe de Sankara, dont on trouvera la bibliographie à la fin de cet article, et Mahamady Ouedraogo doctorant à Clermont Ferrand a écrit sur la question environnementale sous le régime de Sankara.
Il nous semble que le mot écosocialisme ne s’entend pas forcément de la même manière selon les continents et selon le niveau de développement atteint. Il est bien connu en Europe et en Amérique latine mais concernant l’Afrique, il ne semble pas que la notion soit très répandue et elle nécessite donc d’être travaillée ; ce que nous nous efforçons de faire avec nos amis de l’AFPA Alliance des Forces Progressistes pour l’Afrique.
Le mieux est donc de partir des expériences qui ont été tentées en Afrique jusqu’ici et il nous a semblé à Oris Bonhoulou et à moi-même que l’expérience du Burkina Faso de Thomas Sankara dans les années 80 mérite d’être analysée.
Je tiens à préciser que le qualificatif d’écosocialiste que j’applique à cette révolution relève de mon appréciation et que le terme n’a pas été utilisé à l’époque de Sankara.
Cette expérience nous intéresse parce qu’elle nous montre comment une lutte révolutionnaire permet la mise en œuvre intégrale d’une agro-écologie sur le mode cubain, c’est-à-dire par une mobilisation planifiée des forces productives nationales : le système éducatif, les capacités de motivation populaire, l’implication des femmes et des jeunes sont à la base de ce succès.
Il s’agissait avant tout de protéger et de régénérer un environnement sérieusement dégradé par la présence coloniale : déforestation massive, érosion des sols et dégâts causés par l’élevage intensif. Mais aussi et surtout de lutter contre la désertification.
Dans un pays sans classe ouvrière, comment associer et impliquer les paysans qui ne sont pas spontanément une classe révolutionnaire ? En s’appuyant sur une partie de la petite bourgeoisie intellectuelle (tradition marxiste forte, syndicats structurés) et en s’attaquant aux traditions. Car s’attaquer aux traditions (non pas pour les détruire mais pour leur enlever leur caractère statique et leur inertie) est le seul moyen de libérer les énergies au sens de les rendre disponibles, des jeunes et des femmes pour la révolution. Sankara promeut l’homme nouveau car le révolutionnaire doit selon lui donner toute sa vie à 100% pour la révolution, ce qui sera une des causes de sa chute car beaucoup de cadres ne le suivront pas sur ce terrain (en particulier quand l’Etat prélèvera 10% sur leur salaire). Sankara a le sens de la communication et il désacralise les atouts du pouvoir (voiture, logement, cérémoniels…).
Il n’y a pas de grands domaines latifundiaires au Burkina, la situation de la paysannerie n’a donc rien de comparable avec ce qui se passe en Amérique Latine. La terre est ici gérée collectivement par le conseil des anciens du village ; le problème est donc de sortir de la pauvreté et de satisfaire les besoins. Deux solutions : redistribuer les richesses des villes vers les campagnes et transformer les matières premières sur place (les femmes tisseront le coton pour produire le faso dan fani que les hommes porteront plutôt que des tissus importés). Le tout dans un contexte de lutte contre la corruption.
Les Comités de Défense de la Révolution (CDR) sont certes des milices locales mais leur rôle ne s’arrête pas à la sécurité : organisation et vie des quartiers, cours de formation, diffusion de la production locale, discussion du budget aux différents niveaux.
Le Plan Populaire de Développement est aussi un élément important dans la révolution : il s’agit de faire remonter les besoins ; il servira de base à l’élaboration du plan quinquennal qui malheureusement n’aura pas le temps de se mettre en œuvre.
Les chantiers sont nombreux : constructions de logements sociaux en nombre (les immeubles Sankara 1, Sankara 2 … à Ouagadougou) éducation mise au service du développement du pays(les étudiants doivent faire une année de production agricole ou artisanale avent d’entamer leurs études) réforme agraire, justice de qualité avec le retour au pays de fonctionnaires internationaux dispersés, santé restructurée selon le modèle pyramidal de l’OMS.
Le programme politique se fondait sur plusieurs mesures d’urgence prises au début de la révolution burkinabé :
1 campagne des trois luttes (contre le déboisement, contre les feux de brousse, contre la divagation des animaux d’élevage)
2 campagne éducative dans les écoles pour la sensibilisation des élèves à la cause de l’environnement
3 généralisation de foyers améliorés pour moins consommer de charbon de bois
4 récoltes populaires de semences forestières
5 instaurations systématiques de pépinières villageoises
6 l’eau : création d’un ministère de l’eau, création de micro barrages, extension de la technique traditionnelle du zaï développée dans le Sahel pour améliorer la capacité de rétention de l’eau des sols, condition nécessaire pour contenir l’avancée du désert et pour assurer une production agricole suffisante.
Mais Thomas Sankara ne voulait pas s’en tenir là et il se consacra à un projet transnational en partenariat avec d’autres pays du Sahel : la grande ceinture verte. Celle-ci par son ampleur (même si elle n’a pas été menée jusqu’au bout), son caractère volontariste, son côté panafricain nous intéresse aussi fortement au sens où nous pensons que seul un développement concerté au niveau sous-régional en Afrique a une chance de déboucher.
Sankara est internationaliste : il tient des discours sur l’indépendance du Sahara Occidental et de la Nouvelle Calédonie ; il refuse de signer les accords du FMI ; il entretient des relations avec les pays progressistes.
Pour Sankara, l’urgence environnementale et la responsabilité humaine vont de pair. D’où l’importance des mesures symboliques prises par le régime : il est proposé à chaque étranger de planter un arbre contre l’obtention d’une carte de séjour, chaque nouveau couple se voit doté d’un arbre et d’un foyer amélioré, l’accès aux logements sociaux est conditionné à l’engagement de planter un arbre. Sankara insiste sur cette prise de conscience politique allant jusqu’à parler de crime contre les générations futures dans le cas où rien ne serait fait. Il insiste sur la primauté des dynamiques endogènes qui ne doivent en aucun cas dépendre de volontés extérieures (institutions internationales par exemple). La grande contribution de Sankara dans sa lutte sociale et environnementale, ce que nous voulons bien désigner sous le terme d’écosocialisme, c’est l’action nationale sans ingérence extérieure et sans être « motivé » par les financements des bailleurs de fonds internationaux.
Lire la suite de l’article sur le site de l’AFPA – Alliance des forces progressistes pour l’AfriqueRevoir la conférence :
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Retrait pur et simple de la PPL Sécurité Globale
26 novembre 2020, par Parti de Gauche — 6è République, CommuniquésA Paris, le 26/11/2020.
Alors que l’Assemblée Nationale a voté au 3/4 des votants le texte de la PPL « Sécurité Globale » contre l’avis de plus de 150 associations et ONG, contre l’ONU, contre les syndicats de presse, contre même le plus élémentaire bon sens, forçant le Premier Ministre, pour se donner une figure, à s’engager à saisir lui même le Conseil Constitutionnel, alors que les manifestations contre cette proposition de Loi et celle, à République, pour soutenir la prise en charge des exilés chassés d’un campement et laissés sans solution de relogement, ont donné lieu à des images de violences policières d’une incroyable sauvagerie y compris à l’encontre de journalistes, nous découvrons ce matin avec effroi, sur les réseaux sociaux, la vidéo de l’intervention de policiers dans le 17eme arrondissement de Paris, contre Michel, producteur associé chez Black Gold Studios, le samedi 21 novembre 2020.
L’intervention de la police aurait été justifiée par le fait que Michel ne portait pas son masque dans la rue. Les policiers sont entrés de force dans les locaux de Black Gold Studios et ont roué de coups Michel pendant de longues minutes.
De retour au commissariat, après 48h de garde à vue, ils ont chargé Michel des faits de rébellion, violence, et de tentative de leur prendre leur(s) arme(s) de service.
Heureusement pour Michel, la caméra de surveillance des studios et des voisins ont filmé l’intégralité de la scène et les images démontrent que le rapport des policiers est mensonger de A à Z, au point que le parquet a classé sans suite la plainte des policiers et les poursuit, eux, pour violence par personne dépositaire de l’autorité publique et faux en écriture.
Michel a été hospitalisé, à nouveau, hier soir après avoir fait un malaise.
Le Parti de Gauche témoigne son soutien le plus fraternel à Michel et à sa famille ainsi qu’aux 9 jeunes également pris à partie par les policiers lors de cette opération illégitime.
Le Parti de Gauche dénonce avec la plus grande fermeté les agissements de ces policiers qui déshonorent leur uniforme et, en se livrant à de tels actes, déshonorent le corps tout entier dont ils font partie.
Le Parti de Gauche en appelle au Premier Ministre et au Ministre de l’Intérieur pour que des mesures soient prises afin de rendre à la Police Nationale l’autorité légitime qui devrait être la sienne en sanctionnant sans trembler les auteurs de violences gratuites. L’absence trop fréquente de réaction et de sanctions exemplaires donnent aux uns un sentiment d’impunité, voire d’encouragement, et aux citoyen•nes un sentiment d’injustice préjudiciable à l’acceptation même de l’autorité.
Le Parti de Gauche, enfin, appelle au retrait pur et simple de la PPL Sécurité Globale qui instaure la surveillance de masse de la population, et favorise les conditions de l’invisibilité des dérives et violences policières en criminalisant celles et ceux qui les dénoncent, y compris lorsqu’elles/ils sont journalistes.
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¡Victoria en Bolivia !
28 octobre 2020, par Florence Poznanski — TraductionsEl Parti de Gauche quiere mandar sus más fuertes felicitaciones a Luis Arce Catacora y David Choquehuanca quienes ganaron con la mayoría absoluta de los votos desde la primera vuelta la eleccion presidencial en Bolivia de domingo 18 de octubre de 2020.
Estas elecciones no hubieran podido realizarse si los resultados de las elecciones del 20 de octubre de 2019 se hubieran respetado. Luego de un año de intimidación política, acusaciones de fraude iniciadas por la Organización de Estados Americanos (OEA) que han sido ampliamente negadas, y ataques de extrema gravedad contra el expresidente Evo Morales y los miembros del Movimiento al Socialismo (MAS), el golpe fue derrotado por un resultado electoral indiscutible que fortalece aún más al MAS.
La oposición no tuvo otra opción que reconocer el resultado.
El Parti de Gauche se alegra de la victoria del pueblo boliviano, sus nuevos representantes parlamentarios y su nuevo presidente. Más que nunca, pedimos el retorno de un marco político pacífico y el respeto al estado de derecho en Bolivia.
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