L’Analyse des Besoins Sociaux (ABS) est une obligation légale des Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS). Elle a vocation à offrir une vision objective des besoins des habitant·e·s et à alimenter les politiques sociales des communes. Aussi, nous n’avons cessé de réclamer depuis 3 ans que ce diagnostic soit mené le plus rapidement et sérieusement possible. Notre revendication a tardivement été entendue par la majorité et les résultats de cette analyse menée depuis janvier dernier seront présentés prochainement au conseil d’administration du CCAS. C’est à ce dernier que reviendra de valider les orientations pour l’action sociale à Beaumont mais les données statistiques recueillies dans la première phase de cette ABS montrent un accroissement important des inégalités sur notre territoire. Certes, Beaumont est perçue et se situe parmi les communes aisées de l’agglomération clermontoise mais cela cache en réalité des disparités fortes au sein de la population, attestées par un écart important entre le revenu moyen (32 292€) et le revenu médian (25 340€). Par exemple, 36% d’allocataires CAF de la commune bénéficient de la prime d’activité, soit 782 personnes, un taux sensiblement supérieur aux moyennes locales et nationales (33%), laissant supposer la présence de travailleurs pauvres dans la commune. Malgré la croissance avérée des besoins la majorité a refusé d’augmenter la subvention du CCAS pour 2023, et nous accuse de faire de la « moraline » quand nous parlons de politique sociale. Nous formulerons des propositions pour que l’action du CCAS ne consiste pas seulement dans un accompagnement de la pauvreté mais dans une politique volontariste de réduction des inégalités en travaillant particulièrement sur l’accès aux droits des populations les plus défavorisées.

À Beaumont comme partout les écarts de niveau de vie se creusent entre les plus riches et les plus pauvres fragilisant la cohésion de nos communautés. C’est intolérable.