Quelle démocratie communale à Beaumont ?
samedi 1er avril 2000, par
DémocratieLa question est toujours d’actualité. La droite a mis en place, à Beaumont, une pratique indigne de la démocratie locale, indigne des droits et attentes des citoyens. Qu’on en juge rapidement.
Mépris de la minorité
Les droits réglementaires ont constamment été entravés, au moins jusqu’à ce jugement du tribunal administratif du 2 mars 1999. Mais auparavant, il a fallu batailler ferme pour obtenir un local destiné à nos permanences légales. Ce local, les Beaumontois qui nous y ont rendu visite peuvent en témoigner, est exigu, sans aucun équipement et n’a rien d’un lieu d’accueil et de travail. Il a fallu se « battre » pour obtenir communication des indispensables documents liés à la gestion municipale. Rappelons également que notre Conseiller général, Alain Brochet, a été interdit de permanence sur Beaumont, alors même qu’un représentant (non élu) de Giscard d’Estaing tient régulièrement permanence dans notre Mairie.
Mépris des élus
Les réunions des commissions internes du Conseil municipal sont rarissimes. Pas de travail collectif, pas de discussion, aucune concertation : triste spectacle. Des rencontres, y compris avec les acteurs de la vie locale, ont été demandées par le groupe Union-IDÉES, promises par le Maire et jamais organisées.
Mépris de sa majorité
Désormais, A. Dumeil a réussi le tour de force de se couper de certains de ses colistiers, pourtant bien discrets durant près de 5 ans. Sans doute devenaient-ils trop curieux ? Une fronde assez malsaine envenime désormais les relations au sein d’une « équipe » où chacun joue « perso ». L’absence de transparence sur les grands dossiers (SEMIB, CAB, amiante) révèle un fonctionnement humiliant pour tous les conseillers et pour tous les Beaumontois.
Mépris de nos concitoyens
Nombreux sont les Beaumontois qui regrettent que leur Maire soit inaccessible, qu’il fasse des promesses non suivies, ou pire, qu’il ne daigne même pas répondre. Bien sûr, un Maire ne peut tout traiter : hélas, aucune délégation réelle n’existe et nous déplorons le manque de marge de manœuvre des adjoints (qui les connaît d’ailleurs ?). Les Beaumontois ne sont pas considérés comme des citoyens majeurs. Ils ne disposent d’aucune information de fond sur les orientations de notre commune. Pire même, les conseils municipaux ne font l’objet d’aucun compte-rendu dans la presse, les enquêtes publiques ne sont pas annoncées au-delà de la stricte légalité. Le bulletin municipal qui paraît 3 fois par an confirme ce désastre : seul fil conducteur de cette publication, les photos de M. le Maire. C’est peu. C’est inutile. C’est navrant.