Une suggestion d’IDÉES basée sur diversité et originalité

mercredi 1er décembre 1999, par Le Bureau

Environnement

La situation sanitaire et surtout foncière de la châtaigneraie impose une réflexion bien spécifique. IDÉES l’a menée durant de longs mois et vous propose une hypothèse. À vous de l’enrichir et d’en discuter.

Une longue mais nécessaire réflexion

Tout d’abord, nous avons fait un état des lieux très complet : étude du parcellaire, listage de toutes les parcelles, examen des lieux, discussions avec des propriétaires... Il se dégage des atouts incontestables mais aussi des contraintes réelles. Les atouts résident dans l’intérêt d’un espace vert de proximité et dans les perspectives qu’il offre. Les contraintes sont nombreuses : morcellement de la propriété, éloignement de certains propriétaires, délimitation le plus souvent inexistante, arbres malades. Il en découle que l’entretien (indispensable) est à ce jour difficile. De même, la souhaitable mise en valeur du site n’est pas à l’ordre du jour. Pourtant il y a urgence et nécessité de sauvegarder et valoriser ce patrimoine. Ces obstacles ont stimulé notre réflexion et généré plusieurs pistes de travail.

Une proposition inspirée par des exemples

Il est vite apparu que l’hypothèse d’une acquisition générale par la commune relevait de l’utopie et surtout d’une absence de prise en considération des réalités. En effet, de multiples obstacles s’y opposent :

  • le coût trop élevé,
  • la difficulté de mener à bon terme des discussions avec une multitude de propriétaires,
  • l’opposition de certains de ces propriétaires qui ne veulent pas céder leur bien à la commune. Instruits par l’expérience, ils sont convaincus qu’une propriété communale totale sur cet espace se terminerait par une nouvelle vague d’urbanisation. Or, s’ils acceptent l’accès à leur propriété, c’est pour un usage de détente et non pour une opération immobilière.

Dès lors, notre recherche s’est orientée dans une autre direction : lever le danger lié à la constructibilité de ces parcelles mais, en même temps, assurer une maîtrise foncière suffisante pour l’entretien et la mise en valeur.

Le cas de la Châtaigneraie n’est pas unique en France et des solutions ont vu le jour dans d’autres régions. Nous avons analysé et exploré des pistes et des propositions recensées par le Ministère de l’Environnement (qui a même publié des fascicules informatifs sur ce sujet).

Nous en sommes arrivés à dégager une solution équilibrée qui obéit à l’expression populaire « il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». Comment éviter qu’un propriétaire très majoritaire impose sa loi (y compris s’il s’agit de la commune) et pousse dans le sens de l’urbanisation ? En multipliant les propriétaires. Comment parvenir à organiser une gestion cohérente ? En confiant un espace suffisant au même opérateur. Aussi pour résoudre ces impératifs apparemment contradictoires, IDÉES suggère une organisation qui pourrait respecter l’équilibre suivant : 1/3 propriété de la commune, 1/3 propriété de particuliers mais sous statut de bail emphytéotique (très longue durée, permettant des aménagements avec un prix de location « symbolique »), 1/3 restant en pleine propriété à des particuliers (avec possibilité de convention pour assurer la continuité des équipements). Ces proportions sont simplement indicatives, mais permettraient d’obtenir l’équilibre recherché.

Une suggestion réaliste qui vous concerne tous

Notre projet pour la Châtaigneraie inclut des aménagements divers : sauvegarde et réimplantation d’arbres, cheminements explicatifs, lieu de convivialité avec possibilité d’animation, espace de détente (tables, bancs, poubelles ...) et de rencontre, entretien simple mais régulier ... Nous attendons vos observations, vos critiques. Nous sommes à votre entière disposition, en particulier pour discuter d’aspects techniques, y compris financiers et pour recueillir vos suggestions. Notre réflexion constitue une orientation que vous pouvez tous améliorer. Il serait dommage que ce riche carré de verdure de Beaumont sombre dans l’abandon et soit à terme menacé.