« ...c’est ce que pensent les Français et c’est extrêmement important de tenir compte de cette réalité pour que notre pays reste ce qu’il est ... »

Quelle merveilleuse définition du populisme que de faire sienne la pensée que l’on prête au plus grand nombre...

Monsieur Guéant ne pense pas, M. Guéant dit ce qu’il croit que les Français pensent, surtout quand cela lui permet de faire un peu de retape par rapport à l’électorat frontiste.

Les chômeurs, les travailleurs précaires, les étudiants dans la difficulté, les séniors licenciés ne semblent par faire partie des réalités de M. Guéant...qui souhaite que notre pays reste ce qu’il est... Étrange éloge de l’immobilisme et d’un âge d’or supposé, absurde négation de l’avenir, paradoxale négation du politique. Alors qu ’ il faudrait une pensée à longue portée pour éclairer notre société traversée par de profondes mutations, Monsieur Guéant ne fixe que le rétroviseur...

Nous n’aurons pas la cruauté de lui rappeler qu’un certain jour de juin 40, quelqu’un s’éleva qui parlait au nom de la France, et non pas des Français...

Mais en connaît-il encore le nom ?