Du dimanche 24 avril au vendredi 13 mai à la Maison des Beaumontois, une exposition consacrée à Germaine Tillion intitulée : Germain Tillion, “Sage, savante et combattante” est présentée à tous les Beaumontois.

Le vernissage de l’exposition se tiendra après la journée du souvenir de la déportation, dimanche 24 avril à 11 heures 30 à la Maison des Beaumontois.

Je pense, de toutes mes forces, que la justice et la vérité comptent plus que n’importe quel intérêt politique.

Germaine Tillion

Née en 1907 à Allègre (Haute-Loire), Germaine Tillion a fait des études de lettres puis d’ethnologie à la Sorbonne. Elle est diplômée de l’École pratique des hautes études, de l’École du Louvre, et de l’INALCO. De 1934 à 1940, la jeune ethnologue réalise quatre missions dans le massif montagneux des Aurès sur la population berbère. De retour en métropole en juin 1940, lors de la débâcle, Germaine Tillion, révoltée par le discours de Pétain annonçant l’armistice, entre en contact avec le colonel en retraite Paul Hauet avec lequel elle organise des premières actions de résistance et décide de participer à la fondation du Réseau du Musée de l’Homme, le tout premier des réseaux de la Résistance, avec ses amis Yvonne Oddon, Paul Rivet, Anatole Lewitsky et Boris Vildé.

Dénoncée et arrêtée en 1942, elle est déportée l’année suivante à Ravensbrück avec sa mère qui y décédera victime d’un assassinat collectif par gaz toxique. Elle décrira plus tard l’univers concentrationnaire dans un livre du même nom. En mars 1945 elle est libérée de Ravensbrück, avec plus de 300 Françaises, grâce à la Croix-Rouge suédoise, puis est envoyée en convalescence à Göteborg, en Suède où elle mène une enquête systématique auprès de ses camarades. De retour de Suède à Paris, elle retrouve son poste au CNRS. Ce qui rend exceptionnel le personnage de Germaine Tillion est la manière dont elle a su réunir action, engagement et travail de connaissance.