Pour essayer de mettre fin à cet engrenage, il est nécessaire d’en analyser les origines. La chute de l’URSS n’a pas été soldée par une discussion solide autour de la sécurité en Europe et de la consolidation des nouvelles frontières alors même que l’Ukraine affichait, dès la déclaration de sa souveraineté en 1990, sa neutralité absolue.

Comme le disait Jean Jaurès, « on ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre ». Il est donc d’une urgence absolue d’œuvrer à la désescalade, à la mise en place d’un cesser le feu comprenant le départ des troupes russes du territoire ukrainien et d’entamer les discussions sur la sécurité de chaque nation en Europe. Les pays européens doivent pouvoir compter sur une instance qui peut être réactivée : l’Organisation de la Sécurité et de la Coopération en Europe (OSCE). Et l’Europe peut s’engager alors vers un non-alignement et même une dénucléarisation du monde.

Nous devons œuvrer dans ce sens et pousser nos dirigeants politiques à tous les niveaux dans cette voie. D’autres urgences nous attendent : la lutte contre le réchauffement climatique qui menace gravement la moitié de l’humanité et qui doit nous inciter à mettre toutes nos forces dans cette véritable bataille.