Quelles leçons ?
vendredi 8 juin 2012, par
PolitiqueAssociation IDÉESLes périodes électorales sont toujours sources d’enseignement et donnent lieu à des spéculations... souvent démenties peu après. Tentons donc de ne retenir que l’essentiel de l’élection présidentielle.
Sarkozy : c’est fini ?
Le résultat est sans appel. À Beaumont, moins de 40 % ont voté pour le candidat de droite. Le rejet est massif. À IDÉES Pour Beaumont, nous nous en réjouissons.
Mais, les dégâts sont réels et bien au-delà des résultats calamiteux de ce quinquennat. En quelques années, le président battu aura marqué durablement la vie politique. Il voulait décomplexer la droite, il a favorisé sa frange la moins humaniste. Il voulait « parler vrai », il a ouvert les vannes de discours xénophobes, banalisé des idées nauséabondes. Il vantait la réforme, il a tout mis en œuvre pour servir les intérêts financiers. À croire qu’il a passé cinq ans à renvoyer l’ascenseur à ses amis du Fouquet’s.
Il a dégradé le rôle du politique par des attitudes indignes, des propos grossiers. En multipliant les effets d’annonce, les textes inutiles ou inapplicables, il a conforté les propos les plus méprisants à l’égard de tous les élus. Et que dire de son bilan en matière de chômage, de misère, de démantèlement des hôpitaux, des écoles, des services publics, de justice, de police... etc.
Oui, il est parti mais ce quinquennat pèsera lourd sur notre pays, longtemps.
Il faut tout autre chose
Durant cette campagne de l’élection présidentielle, certains thèmes ont émergé. Ils sont souvent moins schématiques que les discours formatés. Des débats naissent : voulons-nous une société de gaspillage ou une société plus frugale mais plus juste ? Qu’en est-il de la transition écologique ? La croissance est-elle le remède miracle au chômage ? Sans partage des richesses, à qui profite vraiment la croissance ? Quel doit être le rôle d’un décideur politique ?
Ces interrogations sont riches. Elles ont passionnantes. Elles font appel à la réflexion et non aux ressorts fondés sur la peur et le rejet des autres. Elles sont constantes, bien au-delà des échéances électorales.
Depuis ses débuts, IDÉES Pour Beaumont apprécie ces débats et met en avant certaines valeurs : l’Homme y est au cœur, la démocratie doit être vivante, les engagements connus et tenus, le travail constant avec le souci premier de l’intérêt général et du long terme. Ne l’oublions pas : l’avenir est ce qu’on en fait.