Sale temps pour ceux d’en-bas ...
mercredi 5 mars 2003, par
SocialPolitiqueÉconomieRetraites plus tardives et moins élevées, sécurité sociale menacée, remise en cause des 35 heures, emplois jeunes supprimés, aide personnalisée à l’autonomie rognée - et l’on pourrait hélas continuer longtemps ainsi - la droite s’en prend sans vergogne aux acquis sociaux qu’ils soient récents ou anciens ... Et ne parlons ni de la fonction publique ni de ceux qui la servent, coupables de tous les maux, de tous les déficits, de tous les dysfonctionnements, et qu’il est de bon ton de vilipender à l’assemblée nationale tout en en déplorant la disparition quand on retrouve sa circonscription ... Visiblement la considération démonstrative de notre premier ministre pour la “France d’en bas” n’aura pas plus duré que les spots publicitaires qui constituaient auparavant son ordinaire ... On pourra nous objecter que, pour échapper aux funestes effets de la politique actuelle, il suffit de n’être ni jeune, ni salarié, ni retraité, ni malade, ni fonctionnaire ... mais reconnaissez avec nous qu’il s’agit là d’un exercice assez difficile ...
Et le tout avec un cynisme tranquille mais dangereux ...
Tranquille, parce qu’ils avaient promis “des réformes”, puisqu’il faut bien “adapter notre économie à la mondialisation”, “réduire nos dépenses publiques”, “s’adapter au marché qui s’ouvre...”, bref, mener une politique de recul social en faisant croire qu’il n’en existe pas d’autres ...
Cynique, parce que tout a été fait pour que l’on arrive là, pour que le secteur privé puisse enfin faire ses choux gras dans le système des retraites, dans celui de la santé, partout où l’ on peut faire du profit alors que, dans le même temps, l’on propose des réductions d’impôts uniquement pour les plus nantis ...
Dangereux, car prétendre qu’il n’existe pas d’alternative, c’est nier la politique, c’est ouvrir la voie à l’abstention dans le meilleur des cas ou aux extrémistes populistes dans le pire, bref c’est oublier le premier tour des présidentielles... On ne pourra impunément taxer de conservateurs les Français qui souhaitent légitimement préserver leurs acquis sociaux sans que notre Démocratie finisse par en pâtir.
À IDÉES pour Beaumont cela ne nous réjouit pas ...