Ferme urbaine … Une opération qui pourrait couter cher aux Beaumontois·es
dimanche 10 octobre 2021, par
BudgetConseil municipalEnvironnementSantéLes élu.e.s du goupe Uni.e.s pour Beaumont soutiennent le projet d’implantation d’une ferme urbaine à Beaumont. C’était un élément présent dans notre programme électoral. Pour autant, le projet présenté en conseil municipal comporte de nombreuses lacunes qui laissent croire à une opération de communication hors-sol.
La mise en œuvre du projet de ferme urbaine a été confiée à l’association Landestini via une convention de trois ans, soumise à l’approbation du conseil municipal. La convention a pour objet « la mise en place d’un outil de production concomitamment avec des actions de formation à destination des scolaires et du grand public. » Cette convention mal rédigée pose de multiples questions auxquels les élus en charge du dossier n’ont pas su répondre malgré plusieurs heures de débat.
- La ferme urbaine produira t-elle en bio ? aucun engagement à ce sujet ne figure dans la convention même si le terme agro écologie est employé pour les formations mises en œuvre.
- Qui prendra en charge le coût de clôturage et de défrichage du terrain ? (nous avons obtenu des éléments sur ce point depuis)
- La mise à disposition des terrains à titre gratuit sera encadrée par une deuxième convention : celle-ci prévoit-elle des clauses environnementales ?
- La production de la ferme urbaine pourra fournir les écoles et les structures d’accompagnement des personnes âgées à partir de 2023. Cette fourniture sera-t-elle gratuite ?
- Quel est le budget total du projet ? manifestement, le chiffrage n’a pas été établit et certains coûts non pas été précisés.
- Comment le projet de ferme urbaine s’inscrit-il dans le projet plus global de ceinture maraichère de la métropole. Aucune concertation n’a eu lieu, une mutualisation ne semble pas prévue.
Malgré les questions de nombreux élu.e.s y compris issu de la majorité municipale, le budget total du projet de ferme urbaine n’a pas été communiqué. Combien cela coutera-t-il finalement à notre commune ? Aucun élément n’a été fourni à ce propos. Les citoyen.ne.s doivent disposer d’un budget prévisionnel pour un projet de cette envergure.
À défaut d’avoir une réponse sur le montant total du projet, nous avons très bien compris dans quelle éco-logique (selon le néologisme utilisé par la majorité municipale) se situe ce projet.
Il est à craindre que les Beaumontois.e.s payent au moins 4 fois pour l’installation de la ferme urbaine :
- Par la subvention de 114 000 € sur trois ans accordée à l’association
- En payant sur le budget de la commune des travaux non prévus dans le cadre de la convention (33 250 euros de frais de bornage et de défrichage non prévus dans la convention seront soumis au vote du prochain conseil municipal).
- En participant aux ateliers menés par la ferme urbaine qui seront payant !
- Et éventuellement en continuant à payer les frais de cantine pour des repas en partie produits grâce aux subventions municipales.
C’est une logique libérale et clientéliste qui s’installe sur notre commune depuis plus d’un an. Le projet de ferme urbaine en est l’incarnation. Maintenant, on sait que ce que éco-logique veut dire : logique économique !
Nous ferons tout pour que ce projet se réoriente rapidement, en lien avec sa dimension métropolitaine, afin de contribuer sincèrement et efficacement à développer l’autonomie alimentaire de notre territoire.
Messages
1. La ferme urbaine de Beaumont… une opération qui pourrait couter cher aux Beaumontois·es, 17 octobre 2021, 11:05, par SAINT-ANDRÉ
La question de cette ferme urbaine a été quelque peu occultée par l’éviction de la deuxième adjointe, Aline FAYE. Son éviction de toutes ses fonctions municipales et la suppression de son mandat d’adjointe suscite de nombreux questionnements qui n’ont pas trouvé de réponse. C’est sans doute trop gênant pour Monsieur CUZIN pour qu’il dévoile publiquement les raisons profondes de cette mise à l’écart… Leurs colistiers ont-ils plus d’éléments portés à leur connaissance ?
Il lui faudrait aussi aborder la question des cumuls, de lui-même bien sûr, mais aussi de son premier adjoint, directeur de cabinet du président du conseil départemental, de son 5e adjoint, directeur de la communication du même conseil départemental…
En tout état de cause, c’est bien une équipe affaiblie, en proie au doute, gênée par ces péripéties, qui se retrouve empêtrée dans la gestion de la ville. C’est pour le moins dommageable pour les Beaumontois.es !