Réchauffement climatique : le pied de nez du conseil départemental aux Puydomois !

vendredi 9 septembre 2022, par Le Bureau

CirculationDéplacement et mobilitéRéchauffement climatiqueEnvironnementPolitique

Nous pouvons le constater ces derniers jours, les épisodes caniculaires sont plus intenses en température et durée et surtout reviennent de plus en plus régulièrement. Et encore, si l’on se réfère au rapport du GIEC, ce sera encore pire si l’on ne prend pas le problème à bras le corps ! Malheureusement, nos responsables politiques ont encore une fois démontré cet été, en pleine canicule, leur irresponsabilité malgré une prise de conscience collective des Français.

Que faudrait-il faire ?

Il faut impérativement éviter que le climat s’emballe à cause de l’activité humaine qui augmente l’effet de serre. Pour cela, il va falloir changer nos habitudes et nos manières de consommer. Certaines actions seront indolores alors que d’autres sont plus difficiles à réaliser.

Globalement, pour réduire notre impact environnemental et rejeter moins de CO2 et autres à gaz à effet de serre dans l’atmosphère, il faut plus de sobriété de tout le monde et dans tous les secteurs. Et pour cela, l’accompagnement de la puissance publique, que ce soit l’État, les Régions, les Départements ou les Communes est indispensable.

Mais l’action de tous les citoyens est également nécessaire pour réussir cette transition. Nous devons changer nos habitudes en consommant et en se déplaçant différemment. Cela passe par :

  • Nos déplacements en utilisant plus des transports collectifs ou des transports individuels à faible impact (moins d’avions, moins de voitures thermiques mais plus de marche à pied, de bus, tram, vélo, voiture électrique, …)
  • Notre alimentation en diminuant la viande et en favorisant les produits locaux et de saison.
  • Nos logements en installant des dispositifs de chauffage performants et en les isolant correctement.

Une action collective est donc indispensable et à tous les échelons de notre société et c’est la seule solution pour réussir cette transition et préserver notre planète.

Passage à 90 km/h dans le Puy-de-Dôme : Une aberration !

En 2018, Edouard Philippe, alors Premier Ministre avait décidé du passage de 90 km/h à 80 km/h du réseau routier secondaire. Le CEREMA [1] a fait une étude socio-économique très complète de l’impact de cette mesure qui alors, n’avait pas emporté l’adhésion d’une majorité des Français.

En termes de sécurité routière tout d’abord, cette mesure a provoqué la baisse directe de la mortalité sur le réseau routier concerné de 12%. Concrètement, cela représente plus de 300 vies épargnées par an pour un coût de 700 M€.

En termes de temps de déplacement, l’étude, en se basant sur un large panel de trajets (154 exactement) et de données GPS couplées à ces itinéraires. Il apparaît que sur un trajet réalisé en semaine, la perte de temps mesurée est de 50 secondes pour 50 km alors que dans le même temps, le ressenti de ces automobilistes était de 2 min de temps de trajet supplémentaire. On voit ici tout l’intérêt de faire une mesure par rapport à un simple ressenti !

Enfin, en terme écologique, la réduction de 90km/h à 80km/h a entrainé une baisse des émissions de CO2 de 1 à 1,3 Millions de tonnes et plus de 500 millions de litre de carburant économisé. Cela a également apporté une économie de 300 M€ (H.T.) aux usagers et donc, aux citoyens que nous sommes.

Des décisions politiques irresponsables et à contre-courant

Le département du Puy-de-Dôme avec son président Lionel Chauvin et son premier vice-président, Jean-Paul Cuzin a préféré investir 50 000 € (sans compter le temps consacré par les agents à cette mesure) pour cette décision purement électoraliste, allant à contre-courant des mesures à prendre pour lutter contre le réchauffement climatique, pour le bien-être et la sécurité des Puydomois.

Alors que le gouvernement appelle à la responsabilité de chacun pour plus de sobriété afin de réduire notre consommation d’énergie fossile et nos émissions de gaz à effet de serre, M. Cuzin en tant que vice-président du département, démontre que ses projets “éco-logiques” dont il est si fier consistent donc à polluer plus, aggraver le changement climatique et augmenter l’insécurité routière.

Alors que la lutte contre le réchauffement climatique doit être l’affaire de tous, nos élus, au moins au niveau du département, n’ont que des préoccupations électoralistes et court-termistes ! ils ignorent délibérément les alertes des scientifiques sur le réchauffement climatique en allant à contrario d’une politique globale pour la préservation d’une terre habitable !

On est bien loin de l’intérêt général !

Comme d’habitude, M. Cuzin porte des convictions et agit différemment selon les instances : soit-disant apolitique au niveau de la commune, mais avec le groupe Les Républicains au département ou pour les élections sénatoriales, on ne peut que constater qu’il est clairement anti-écologique !

[1CEREMA, Abaissement de la vitesse maximale autorisée à 80 km/h - Juillet 2020

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