Santé et nature en ville

jeudi 16 juin 2022, par Le Bureau

PolitiqueEnvironnementSanté

La question de la nature en ville est importante dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Mais cette problématique du contact à la nature joue un rôle particulièrement important sur la santé de nos concitoyens. En effet, il a été démontré scientifiquement, depuis le début des années 1980, que ce contact avec la nature, sous quelques formes que ce soit, agit de manière extrêmement positive sur la santé humaine.

Ce que nous disent les scientifiques

Les scientifiques et médecins n’ont rien inventé. Ils ont juste constaté et mesuré de manière scientifique, ce que chacun d’entre nous peut ressentir. Une balade en forêt ou une randonnée à la campagne ou dans les Puys nous apportent un sentiment d’apaisement, de bien-être.

Ce sont d’abord les Japonais qui ont étudié précisément cette relation (Shirin Yoku ou bain de forêt), sans doute en lien avec la culture shinto de ce pays. Ainsi, dès le début des années 80, il a été démontré qu’une balade de 2h dans la nature et plus particulièrement en forêt permettait d’augmenter le taux de lymphocytes de 50% pendant au minimum 30 jours, avec évidemment des gains importants pour notre système immunitaire [1] [2]

De la même manière, Le chercheur américain R. Ulrich [3] a montré l’influence positive de la vision de la nature depuis sa fenêtre en réduisant significativement le nombre de jours d’hospitalisation, le nombre et l’importance de prise d’analgésiques par jour, le nombre et l’importance de prise de tranquillisants, les micro-complications et le jugement des infirmiers sur le rétablissement des patients.

Ainsi, tout comme la problématique du réchauffement climatique, les scientifiques nous montrent l’importance de notre relation avec la nature depuis plus de 40 ans et son influence positive sur notre santé et notre bien-être. Nous-même, nous l’avons constaté intuitivement lors du premier confinement du printemps 2020.

Comment agir à Beaumont

IDÉES Pour Beaumont et ses élus, à travers le groupe UNI·E·S Pour Beaumont a tenté d’agir au sein du conseil municipal en essayant d’inclure cette problématique dans la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU). Nous avons ainsi proposé à la majorité municipale conduite par Jean-Paul CUZIN d’inclure dans cette révision du PLU des contraintes environnementales lors de nouvelles constructions comme celles qui sont prévues dans le Cœur de Ville. La plus simple étant le Coefficient de pleine terre.

Les objectifs de ce coefficient sont de s’assurer de la qualité environnementale d’un projet de construction :

  • En améliorant le climat et l’hygiène atmosphérique
  • En préservant les ressources en eaux en permettant l’infiltration des eaux de pluie vers la nappe phréatique.
  • En développant la fonction naturelle des sols (non artificialisation)
  • En préservant, créant ou revalorisant un espace naturel vital pour la faune et la flore.

Le coefficient de pleine terre se définit généralement comme étant le pourcentage de surface de pleine terre (i.e. en continuité avec le sol naturel) et la surface de la construction.

Donc cet espace est caractérisé par :

  • Sa perméabilité (eau) et sa végétalisation
  • L’absence de toute construction hors le passage de quelques réseaux (eaux pluviales, eaux usées, téléphone, énergie, internet, …) à une profondeur suffisante.

Le développement de la nature en ville n’est pas une priorité de l’actuelle majorité. Ils ont repoussé toutes nos demandes d’inclure ce coefficient de pleine terre dans la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) mais aussi la notion d’îlot de fraicheur, de trames vertes (…) alors même que d’autres villes de l’agglomération les ont mis en place.

Beaumont est pourtant adhérente au Réseau Français des Villes-Santé de l’OMS depuis 2009. Il semble que pour ce point également, cette volonté n’est plus d’actualité au vue des actions décrites sur le site Internet de l’association et qui semblent n’avoir pas été mises à jour depuis une dizaine d’années.


Malheureusement, l’écologie et à travers elle, la lutte contre le réchauffement climatique, la préservation de notre santé et le renforcement du bien-être des Beaumontoises et des Beaumontois n’est pas une priorité de la municipalité conduite par Jean-Paul Cuzin.

En cette période électorale, il ne suffit pas de clamer que l’on va faire de l’écologie, il faut aussi se former et défendre réellement ces valeurs qui profiteront à tous !

[1Q. Li, « Effect of forest bathing trips on human immune function », Environ. Health Prev. Med., vol. 15, no 1, p. 9‑17, janv. 2010, doi : 10.1007/s12199-008-0068-3.

[2Q. Li, « Effets des forêts et des bains de forêt (shinrin-yoku) sur la santé humaine  : une revue de la littérature », Sante Publique (Bucur.), vol. 1, no HS1, p. 135‑143, mai 2019.

[3R. Ulrich, « View Through a Window May Influence Recovery from Surgery », Science, vol. 224, p. 420‑1, mai 1984, doi : 10.1126/science.6143402

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